Le phimosis est un rétrécissement de l'orifice du prépuce, ayant pour conséquence une impossibilité, ou au moins une difficulté, à rétracter le prépuce au-dessous du gland. Cette situation, normale chez le nouveau-né, disparaît naturellement vers l'âge de 3-4 ans (éventuellement après une simple libération d'adhérences par le médecin). Seulement 1% des garçons ont un phimosis à l'âge de 17 ans. Phimosis et brièveté du frein peuvent être associés.
Si le phimosis persiste après l'âge de 5-6ans, on conseille un traitement chirurgical. Parfois, le rétrécissement du prépuce est modéré et ne se manifeste que plus tard, lors des premiers rapports sexuels, du fait de l'augmentation du calibre de la verge lors de l'érection (alors qu'il n'y aucune gêne en dehors des érections). Chez le sujet âgé, le phimosis peut survenir alors qu'il n'y avait pas de problème auparavant, en raison d'une affection de la peau qui rend le prépuce moins souple, en particulier du fait d'un lichen scléreux (voir ci-dessous). Le traitement du phimosis est la circoncision (exérèse complète du prépuce), ou une plastie du prépuce.
Le paraphimosis correspond à une augmentation du volume du prépuce par un oedème qui empêche de recalotter le prépuce sur le gland. Cette situation peut survenir quand le prépuce est resté décalotté, en particulier après la toilette chez le petit enfant, pendant le sommeil, ou surtout chez l'adulte quand le prépuce n'est pas remis en place après la pose d'une sonde urinaire. Le prépuce a alors tendance à enfler et à devenir oedémateux jusqu'à ce qu'on le replace dans sa position normale.
Cela est tout à fait bénin, et prend fin dès que le prépuce est remis en position normale. Le traitement ne nécessite en général qu'une compression manuelle du prépuce pour diminuer l'dème et pouvoir recalotter. En cas de persistance, il faut consulter un médecin. Rarement, une simple incision sous anesthésie locale peut s'avérer nécessaire pour réduire le paraphimosis. S'il existe un phimosis sous-jacent, celui-ci nécessite un traitement approprié.
Le "frein du prépuce" est le repli de peau situé à la partie inférieure du gland, et n'a aucune utilité particulière. Quand il est trop court, il peut entraîner une légère bascule du gland vers le bas lors de l'érection et une douleur: on parle alors de briéveté du frein. Parfois, un frein court peut se déchirer spontanément lors d'une érection, et entraîner un saignement. Cela n'a aucune importance et peut même régler le problème.
En cas de récidive, ou en cas de briéveté du frein gênant les rapports, on conseille une minime intervention, dite "plastie du frein", pour régler le problème. Cette petite opération consiste simplement à faire une plastie qui allonge le frein (ce n'est pas une circoncision).
Une adhérence préputiale est une zone d'adhérence anormale entre la face interne du prépuce et le gland. Cette situation tout à fait bénigne est fréquente chez le petit enfant, et c'est pour cela qu'on conseille assez tôt de décalotter régulièrement le prépuce lors de la toilette.
Rarement, on peut voir des adhérences chez l'adulte en cas d'abstinence prolongée et/ou de négligence prolongée à décalotter le prépuce lors de la toilette. La libération de ces adhérences se fait simplement en consultation chez le petit enfant , mais peut nécessiter une courte anesthésie chez l'adulte.
Le lichen scléreux est une affection de la peau au niveau du prépuce. Celui-ci devient épais, perd de sa souplesse, ce qui peut entraîner une difficulté voire une impossibilité à décalotter le prépuce (phimosis acquis). Un traitement médical par une crème peut être efficace au début. Le diabète peut favoriser cette fibrose du prépuce qui entraîne une gêne. La circoncision est à priori la meilleure solution à ce problème. La simple plastie du prépuce est en général insuffisante dans ce cas car l'anneau fibreux reste (différence avec la situation habituelle d'un phimosis simple où le problème est seulement lié au diamètre).
La taille du pénis se mesure du pubis au bout du gland, le pénis étant en traction et à 90° par rapport à l'abdomen. Dans la population mâle, les résultats sont variables, mais la taille moyenne du pénis "au repos" est ainsi de 11 à 13,1 cm; et la taille moyenne du pénis en érection de 12,5 cm.
Référence: Campbell's Urology. Sixth Edition, W.B. Saunders, Philadelphia, p. 1920, 1992.)
Il n'existe pas de moyen médical d'augmenter la taille d'un pénis, et il n'y a pas de technique chirurgicale permettant vraiment d'allonger le pénis dont la longueur est en fait limitée par celle des corps caverneux (érectiles).
Certaines techniques chirurgicales, dites "d'allongement de la verge", ne consistent à faire qu'une "plastie" de la peau et du ligament situés à la base de la verge, et ne font en réalité que simuler un allongement. Par ailleurs, certaines techniques consistent à ajouter de la graisse sous la peau de la verge pour augmenter le diamètre de la verge.
Le résultat esthétique de ces différentes techniques est souvent loin des espérances des patients; et ces opérations, discutables pour de nombreux spécialistes, sont donc très peu pratiquées.
Le "micropénis" est une anomalie congénitale observée chez le nouveau-né. Dans ces cas, la longueur du pénis mesurée en traction est inférieure à 1,9 cm (la longueur normale de la verge sous tension, chez le nouveau-né, est de 2,5 cm). Cette anomalie peut survenir isolément, ou être associée à des anomalies hormonales. Il est donc important pour le pédiatre de faire des examens pour vérifier le taux des hormones et l'absence d'anomalies associées. Le traitement du nouveau-né par l'hormone mâle (testostérone) pendant 3 mois est habituellement efficace dans les formes isolées.
Observée chez l'enfant, cette situation correspond à une verge de taille normale (par opposition à un "micropénis"), enfouie dans la graisse devant le pubis ou la paroi de la bourse. Cette situation est le plus souvent observée après une circoncision rituelle qui a mal cicatrisé, mais parfois cela arrive spontanément. La verge paraît donc petite, mais elle est en réalité de taille normale.
Généralement, les opérations correctrices pour désenfouir sont faites assez tôt pour obtenir un résultat cosmétique satisfaisant avant la scolarisation. Il faut demander conseil au médecin traitant ou au pédiatre pour être dirigé vers un urologue infantile expérimenté. La libération de la verge permet le plus souvent d'aboutir à un résultat tout à fait satisfaisant
Il peut y avoir, rarement, des "fractures" de la verge qui surviennent quand des mouvements contrariés accompagnent des rapports sexuels vigoureux. Cette "fracture" est en fait une déchirure d'un ou des deux corps caverneux. L'épisode aigu s'accompagne d'une douleur brutale avec un hématome parfois impressionnant à la base de la verge, la disparition immédiate de l'érection, et/ou une déviation de la verge en érection.. Une intervention chirurgicale en urgence est indispensable pour réparer la déchirure et éviter des séquelles, en particulier une impuissance et/ou une déformation de la verge.
Décrite par Lapeyronie, médecin de Louis XV, cette
maladie tout à fait bénigne entraîne une induration localisée de la
verge (en fait, de la paroi des corps caverneux). La cause est
inconnue. Il y a donc une induration nette, palpable, au niveau de
la verge, et une déviation de la verge en érection du côté de la
plaque (car le côté atteint se distend moins que le côté normal lors
de l'érection). Cette induration inquiète souvent les patients et
entraîne la consultation. Il peut y avoir au début une certaine
douleur en érection.
Le diagnostic : repose sur l’incurvation
de la verge en érection (intérêt de faire des photos de la verge en
érection avant de consulter…), et la palpation par le médecin d’une
zone indurée sur la verge (plaque de Lapeyronie)
Ce n'est qu'en cas de déformation importante qu'il peut
y avoir de réels troubles de l'érection et une impossibilité de
pénétrer. L'évolution, variable, se fait souvent vers la régression
spontanée.
Le traitement initial est généralement basé sur la prise prolongée de
vitamine E.
Autorisé en Europe depuis 2015, le Xiapex® (collagénase
clostridium histiolyticum), un produitutilisé pour la malade de Dupuytren, a été testé dans la
maladie de Lapeyronie pour des plaques calcifiées associées à une
courbure supérieure à 30°. Les résultats sont encore en cours
d’évaluation
En cas d'échec du traitement
médical, ce qui est rare, une intervention chirurgicale est
nécessaire si la déviation est vraiment gênante pour les
rapports sexuels. L'intervention consiste à raccourcir le corps
érectile (corps caverneux) du côté opposé à celui de la
déformation, ce qui permet donc de redresser la verge en
érection. Il faut s'attendre à une diminution de longueur de la
verge en érection, de l'ordre de 1, 5 cm
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